Les Tuileries Romain Boyer : 60 ans d'histoire
Le site minier de la Coudoulière était exploité par les Tuileries Romain Boyer. Les photographies proviennent pour la plupart de la collection Claudie CHAMBAT, co- auteur avec Olivier Thomas du livre « Six-Fours-les-Plages » paru aux éditions Alan Sutton. Les légendes associées à ces photos ont été aimablement fournies par Mme Chambat.
Photographie prise au début des années 1900 devant la briquetterie. Les chevaux utilisés par les établissements Romain Boyer participaient à la traditionnelle fête de la Saint-Eloy qui se déroulait au quartier Reynier, à Six-Fours.
L'argile de la coudouliere
D’excellente qualité, l’argile du site de la Coudoulière est propice à la terre cuite. Cette qualité est renforcée par la présence d’un bois et d’une nappe phréatique sur le site. Cela suffira à convaincre Romain Boyer, un industriel marseillais, d’exploiter le terrain argileux.
chronologie
- 1901 : construction de l’usine qui produit environ 45 tonnes de marchandises.
- 1903 : le port est opérationnel
- 1912 : l’usine compte plus de 200 employés pour la plupart italiens.
- 1920 : L’usine produit environ 10000 tonnes de tuiles et de briques.
- 1929 : on compte plus de 300 employés et une production qui dépasse les 20000 tonnes.
- 1939 : Après la crise économique mondiale et pendant la guerre, la production est extrêmement ralentie.
- 1943 : la production est arretée après l’ordre d’évacuation
- 1948 : la production remonte petite à petit pour atteindre les 17 000 tonnes par an.
- 1951 : L’usine obtient la licence de fabrication de tuiles romanes
- 1956 : le gisement local est épuisé, l’usine exploite alors les gisements alentours.
- 1964 : l’usine atteint sa production maximale avec plus de 22000 tonnes par an
- 1967 : les gisements s’épuisent, la concurrence augmente, la fabrique doit fermer.
- 1975 : l’usine est détruite, ne reste aujourd’hui que la Maison du Cygne, vestige de cette activité, aujourd’hui centre culturel exploité par la ville de Six-Fours-les-plages.
Photographie prise dans les années 1920 : à gauche la tuilerie, et à droite la briquetterie.
Photographie prise après la guerre de 1939-1945. La carrière principale est pratiquement épuisée. La locomotive et les wagons amenaient l’argile directement à la tuilerie pour y être transformée.
Le curage du port de la Coudoulière juste après la guerre de 1939-1945. On aperçoit encore les blocs de béton qui interdisaient tout débarquement sur les plages et les ports de la commune, du Brusc aux Lones.